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Les îles

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Message  Scorp Ven 14 Nov - 17:53

Un texte qui date un peu (et déjà publié sur la Plume je crois) mais j'ai besoin d'aide, je voudrai le reprendre et le terminer mais ne sais pas par où commencer :p

Les îles

Tranquille et calme, j’observe le plafond au dessus de mon lit. La pénombre dessine d’étranges formes sur le mur blanc et il ne me reste qu’à imaginer. Imaginer quelques années plus tôt, mon frère dans le lit d’à coté, et moi derrière les barreaux du mien. Me souvenir. Me souvenir les histoires qu’il racontait pour que je rêve et que ma nuit soit rythmée d’aventures inoffensives et de créatures magiques.
Je retourne sur l’île imaginaire de mon enfance et de toutes les chimères de mon imagination. Les yeux grands ouvert dans ma chambre d’adulte, il me semble déjà pouvoir à nouveau toucher les barreaux en étendant la main et pouvoir entendre le son de sa voix d’enfant, à lui qui, depuis longtemps maintenant, parle d’une voix grave et sérieuse.
Je suis dans l’île de mes pensées, impossible de s’en sortir, impossible de distinguer mes souvenirs de mes rêves. Ai-je vraiment été cette petite fille qui a chevauché un dragon ? Est-ce moi qui m’endormait au contraire calmement, serrant fort ma peluche ?
La porte s’ouvre à la volée, mon fils entre, réclamant son goûter. Avec un sourire que je ne peux m’expliquer, je me relève, lui assure que je le rejoindrais dans la cuisine et sans un dernier regard pour le plafond, je traverse la maison dans la chaleur de cet après-midi d’été oubliant déjà les aventures qu’une autre moi s’était racontées. Laissant dans la chambre les rêves, je reprends le cours de la journée, omettant déjà de me rappeler ce passé emplis de tant de bons moments.

Auprès du feu, je veille à ce qu’il reste allumé cette nuit, l’uniforme scout pèse sur mes épaules et me tient trop chaud. Comme disent les chefs, cela doit former le caractère de rester toute une nuit éveillé à penser avec soi même. Déjà 2 heures que je fixe les flammes, beaucoup de pensées se sont bousculées dans mon esprit depuis que j’ai pris mon tour de garde. Il me reste une heure puis j’irai me coucher. Dans le noir et le froid de la nuit, tout ce qui est trop loin du foyer n’existe plus. Brusquement, quelque chose pénètre le périmètre étroit de chaleur et de lumière. Détachant a contre cœur les yeux du bois ardent, je la vois. Elle dit quelque chose et je lui réponds machinalement. Je ne sais même pas ce que j’ai dis, mais ce devait être la réponse qu’elle attendait. Elle s’assied à coté de moi. Fixant son visage, alors seulement, je remarque les larmes qui ont tracé un chemin de ses yeux à son cou. Oubliant le masque d’impassibilité que le lui ai toujours montré, je l’interroge. Nous discutons longuement, je ne sais combien de temps. Elle n’arrivait pas à dormir et venait prendre son tour avec une heure d’avance. Je lui ai suggéré de rester avec elle. Dans ses yeux, j’ai lu sa reconnaissance quand elle a posé sa tête sur mon épaule. Elle sanglotait encore un peu. A présent, plus rien n’existe, mon bras est autour de ses épaules et je sens sa respiration. Nous avons échangé un baiser et ce fut comme si je l’avais toujours aimée et qu’elle se soit ouverte à moi dès le premier jour. La nuit s’écoule lentement et nous sommes tous deux bien. Oubliant tout ce qui nous entoure du camp endormi, nous avons notre île de feu, de chaleur, de lumière… d’amour. Mais déjà, dans une heure, il faudra rejoindre nos tentes pour laisser la place au prochain tour de garde. Et demain, le camp reprendra, l’île s’éteindra avec l’eau qu’ils verseront sur les flammes et tes yeux une fois séchés verront peut être combien je suis indigne de toi. Je t’aime.

C’est bientôt à moi. Dans quelques secondes, j’entrerai sur scène, j’accomplirai ce pour quoi je me suis entraînée durant des mois. Ce pour quoi j’ai, de toujours, été faite. Je suis chanteuse. Ce n’est pas un métier, ce n’est pas même le résultat d’un entraînement, c’est ce que je suis. Comme un flash tandis que j’entre sur scène, je ne vois plus les projecteurs, je ne vois plus les décors, je ne vois plus que le son de ma voix. Comme si je voyais le filet de mon timbre s’étendre, s’amplifier, inonder le monde qui m’entoure. Je n’entends que cela. Les applaudissements, se sont tus, les instruments ne sont là que pour porter ce son plus haut encore. Ce n’est plus moi qui chante, je ne fais aucuns efforts pour que la mélodie se déroule dans l’espace. Je suis bien, enfermée dans une bulle de musique, façonnant mon monde auditif, je savoure les formes du bruit, le goût des quelques mouvements dont j’accompagne le chant. Tout a été préparé et calculé et pourtant, cela me parait si naturel, si évident que je pourrais vivre toute une vie en chantant cette mélopée. Je suis si bien que j’en oublie tout. Seul, le son est important, je vis pour lui, je danse pour la musique. Le bien être s’empare de ma poitrine et je me sens belle, j’ai l’impression que le monde entier m’a oublié, que le temps oublie de passer pour moi. Mais déjà, les instruments réduisent leur puissance, et mon chant doit s’arrêter, car le compositeur a imposé une durée à son œuvre, et j’arrive a la fin. C’est la mort de ma chanson. Ma bulle, mon île de musique éclate et brusquement, ces quelques minutes s’écoulent a toute allure, rattrapant le temps perdu. J’entends à nouveau. Tonnerre d’applaudissements, je retrouve la vue et je salue une foule que je ne connais pas. Espérant que comme moi, quelques minutes durant, ils ont pénétré une île où, seuls, ils ont vécu en dehors du monde. A présent, je quitte la scène, accueille les félicitations de l’équipe avec un sourire et reprends, comme une routine, le rituel habituel. J’enlève ma robe, je démaquille mes yeux, je bois un peu… Mais à quoi tout cela a-t-il servi ? Je ne sais pas si la robe, le maquillage ou même, ma vie, furent nécessaire tant cette magie était forte.
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Message  Piiwhy Sam 15 Nov - 3:58

Bon bah on va t'aider alors !
Premièrement, bravo. J'aime beaucoup, c'est super bien écrit, plein d'images évocatrices.
Comme à chaque fois, tu as trouvé les mots justes à placer sur tes idées. Tu as ce talent inestimable de raconter tes pensées et d'y inclure ton lecteur. Tu es le lapin blanc de ton propre pays des merveilles et tu nous entraîne, nous les alices qui te lisons, dans cet univers où chaque son, chaque sentiment correspond à un mot qui lui est propre et qui évoque bien plus que le terme qu'il étiquette. Plus que des mots, ce sont des noms que tu donnes à chacune de tes pensées, même les plus insignifiantes et les plus anodines d'entre elles.

MAIS... ( oh, ce que j'aime ce "mais" et les points de suspension qui l'accompagnent, comme les échos du croassements d'un oiseau de mauvaise augure qui vibrent encore longtemps après que son bec se soit refermé Twisted Evil ) :

Je ne vois pas le lien entre les trois. Tu semble dire dans ton intro qu'il s'agit d'une seule nouvelle que tu voudrais finir. Si c'est le cas, il me manques le fil conducteur qui relient les trois paragraphes, et sans lui je ne vois pas comment t'aider.
Le sentiment général que dégage le texte est que les trois paragraphes traitent le même sujet mais de différents points de vue et avec différentes implications à chaque fois. A chaque fois, il y a l'idée de solitude ( de la mère, de la scout et de la chanteuse ) mêlée à des notions de lumières ambivalentes ( les ombres sur le plafond de la chambre par un après midi ensoleillé, le contraste entre le nuit et le feu de camp, l'obscurité de la coulisse face à l'illumination de la scène ). Et puis chaque héroïne ( ou héros, j'y reviendrais dans un instant ) trouve un réconfort et/ou une échappatoire dans un personnage extérieur et parfois multiple ( le fils, la compagne, le public et le reste du staff ). Cependant je ne saisi pas l'idée, le message derrière ses trois histoires qui semblent à première vue n'avoir aucun rapport

Oui, petite parenthèse concernant le personnage principal : dans le premier et le troisième paragraphe, le personnage est sans aucun doute possible une femme, décrite par les termes "mère" et "chanteuse", et renforcée par l'accord des adjectifs et des participes passés. Mais dans le deuxième, le doute est possible : si l'on considère le camp de scouts ou filles et garçons sont séparés, ajouté à l'absence d'accord de genre dans les adjectifs et le participes passés ( l'exception étant "éveillé", ligne deux, qui peut cependant se lire comme une locution d'ordre général, donc accordé au masculin singulier quelque soit le genre du narrateur ), on arrive à deux hypothèse. Soit le narrateur est un garçon, comme pourrait l'indiquer le "rester éveillé" de la ligne deux, soit c'est une fille, comme le suggère l'absence de mixité dans les camps scouts et la logique avec les deux autres héroïnes.

Donc pour résumer, j'ai adoré, mais 3 questions restent en suspend :
Quel est le lien narratif entre les trois ?
Quel sens, quel message veut-tu faire passer ?
Le narrateur du deuxième texte est-il homme ou femme ?
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Message  Scorp Sam 15 Nov - 13:27

Arf, je savais que j'aurai du préciser que ce n'est pas le même héro.

Le deuxième héros est bien un garçon. Camps mixtes étant possibles Wink.

Il n'y a pas de fil coducteur... J'en cherche un et en même temps je ne sais pas si je veux en mettre un car justement ce qui fait ces histoires c'est le fait que le héros/l'héroïne est dans son monde, qui lui est propre.

J'en viens à la signification : c'est que chacun a son monde, sa bulle, son île. Dans laquelle les autres n'ont qu'une place de figurant. Quelque chose transporte chaque personnage au point qu'il se sente privilégié. C'est cette sensation apporté par une passion, un souvenir ou une rencontre que je voulais rendre sensible à la lecture afin qu'ensuite, le lecteur se pose la question : et dans ma vie, c'est quoi mon île ?
Mais apparemment j'y suis pas encore :p
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Message  Piiwhy Dim 16 Nov - 14:37

Excuse-moi, je me suis mal exprimé. Au contraire, on saisi très bien cette partie là dans les textes, je pensais juste que tu voulais faire passer un message moins évident, plus secret Wink
Donc ne t'inquiètes pas, de ce point de vue là on saisit très bien l'idée sous-jacente, c'est moi qui veut toujours chercher la petite bête Very Happy
Maintenant, pour le terminer... c'est ton poème, ton inspiration, je pense que si je t'aidai à l'écrire, ça le polluerai, en quelque sorte.
Je dois avouer qu'en plus, je n'ai pas d'idée pour l'instant Very Happy
mais s'il m'en viens une, je te la suggérerai, promis Wink
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