RESULTATS 2EME CONCONCOURS
3 participants
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Trouvez vous que cette composition mérite la plume d'or?
RESULTATS 2EME CONCONCOURS
ET BIEN VOILA, tout est fini, et un seul participant m'a transmis un texte trop long... (j'ai honte....) j'arrêterais de vouloir trop attendre de vous... vous m'avez déçu... tant de qualificatifs défavorables et pourtant tant désespoir qui reste dissimulé...
Mais bon, je ferais avec, étant donné que moi même je n'ai pas pris le temps de participer...
EN TOUT CAS, FÉLICITATIONS A L'IMAGINATION DE PIIWHY!!
(qui devient (sous vos yeux ébahis) PLUME D'OR!!! ==> je veux un clap clap clap clap!!)
Le pot au feu
Marine arriva à 11 heures à Carpentras. Il faisait une chaleur étouffante, et la terre autour des rails se craquelait à cause de la sécheresse qui sévissait dans le pays depuis plusieurs semaines. Son oncle Jean, qui l’attendait devant la gare, la conduisit à travers les vignes jusqu’au mas où son grand-père Maurice s’était installé depuis quelques années. Les retrouvailles expédiées, l’on passa rapidement à table. On parla peu pendant le repas, tant pour faire honneur à la cuisine de Nadège que par crainte des humeurs de Maurice. Après le dessert, Marine sortit sur la terrasse avec Jean.
Vers trois heures, après « son repos d’après la mange », comme il l’appelle, Maurice reparut sur la terrasse. Jetant un coup circulaire de sourcil broussailleux en direction du jardin, il prit un air contrarié et posa finalement son regard sur Jean qui lisait un livre épais, assis dans une des chaises longues.
« Et où est passée Marinou, demanda-t-il ?
Jean leva les yeux de sa lecture et réfléchit quelques secondes avant de répondre.
-Elle est partie pofleuragier vers la source du Bergalou, je crois.
-Qu’est ce que c’est que ces fariboles ?
-C’est un nouveau concept asiatique qui fait fureur en ce moment ; il s’agit chercher des fleurs et des herbes pour ouvrir ses chakra à la nature, pour éviter le stress. Ca marche mieux que les anti-dépresseurs, paraît-il. Elle a dit à Nadège qu’elle rentrerait tôt et qu’elle lui rapporterait un genre d’herbe aromatique pour le pot-au-feu.
-De la bariboulette ?
-C’est ça.
-J’espère qu ‘elle a pris la bartacelle de ta mère, au moins !
-La quoi, demanda Jean, l’air perplexe ?
-C’t’espèce de cabas à poignée qu’empèche les herbes de fermenter ! Si elle la met dans une poche plastique, sa bariboulette, elle va être joliment pistacoulomiée !
-Quoi ??
-Elle va puer comme un rat mort depuis deux lunes, fais pas ton granièseux ! T’as quand même pas oublié la langue du pays, toi aussi, non ? »
Sans répondre, mais souriant malgré lui, Jean se rallongea dans le transat et réouvrit son livre..
Maurice tourna son regard vers la colline, au Nord, au flanc de laquelle on voyait serpenter la courbe sinueuse du ruisseau, avant de bougonner :
« Hmmfph, qu’elle soit pas en retard au dîner, sinon, moi, je lui ouvre ses chapkas-trucs à grands coups de tatanes dans le patapoum ! » Puis, après un instant : « C’est quoi que tu nous lis ?
Jean posa à nouveau son livre et releva les yeux vers son père.
-Un ouvrage passionnant sur le sumatracianisme.
-Et quoi c’est encore que ça ?
-Une théorie scientifique qui ferait de « l’homme de Java », un homo erectus dont les restes ont été retrouvés en Indonésie, le véritable ancêtre de l’espèce humaine telle qu’on la connaît aujourd’hui.
-Et ben, te fait pas un claquage à lire ce truc, alors, répondit Maurice, les yeux toujours au nord. »
Pendant tout cet échange, il n’avait pas cessé de surveiller la colline. S’en apercevant, Jean lui fit la remarque.
« C ‘est que le p'tit gars à Michel s’est noyé dans le ru, dans la Combe Jaune, pendant la sécheresse de 63, et que y en a qui racontent que depuis, y aurait des bruits pas normaux tout autour. »
Pour la première fois, le ton de Maurice traduisait, en plus de son habituel caractère d’ours mal léché, une inquiétude qui paraissait réelle.
« C’est des ragots de bonnes femmes, tout ça, rétorqua Jean. C’est juste des superstitions.
-Te moques pas d’la superstition, gronda Maurice, c’te montagne, l’est pas normale, et ça date pas d’hier ! J’aime pas qu’la p'tite y soit allée toute seule !
-Tu t’inquiètes pour rien, papa, soupira Jean. Elle est solide, il ne lui arrivera rien, ne t’en fais pas.
-Ouais, ben touche du bois quand même, pour être sûr ! » rétorqua son père. Sur ce, il rentra dans la maison.
Jean se réinstalla au fond de la chaise longue. Son regard dériva un moment au hasard, puis se posa finalement sur le chêne vert qui surplombait la terrasse. Un klinbalachansonnette, un pinson du sud-ouest de la France, reconnaissable à son plumage brun à la queue orangée et à son chant mélodieux, était posé sur une de ses branches. Il se gratta un instant le dos avec son bec, puis lança une seule trille avant de s’envoler, droit vers le sud. Le mistral se leva en murmurant, faisant frémir les feuilles des arbres sombres sur la colline et secouant la sonnaille pendue au-dessus du porche. Le « bling-bling » de la petite cloche semblait rythmer le souffle du vent qui dévalait la colline. Jean frissonna sous la brise, puis repris sa lecture.
Ce soir là, ils dînèrent en retard. Maurice paraissait plus sombre encore qu’à l’accoutumé, sans doute à cause de Marine qui n’était toujours pas rentrée.
Toutefois, ce fait fut éclipsé par un autre, plus surprenant : bien qu’elle n’ait pas pu y mettre de bariboulette, le pot-au feu de Nadège avait un goût frais et poivré, discret, mais persistant. Peut-être étais-ce dû au fait que le puits étant à sec depuis plusieurs jours à cause de la sécheresse, elle était allé puiser l’eau pour le bouillon directement dans le Bergalou.
Mais bon, je ferais avec, étant donné que moi même je n'ai pas pris le temps de participer...
EN TOUT CAS, FÉLICITATIONS A L'IMAGINATION DE PIIWHY!!
(qui devient (sous vos yeux ébahis) PLUME D'OR!!! ==> je veux un clap clap clap clap!!)
Le pot au feu
Marine arriva à 11 heures à Carpentras. Il faisait une chaleur étouffante, et la terre autour des rails se craquelait à cause de la sécheresse qui sévissait dans le pays depuis plusieurs semaines. Son oncle Jean, qui l’attendait devant la gare, la conduisit à travers les vignes jusqu’au mas où son grand-père Maurice s’était installé depuis quelques années. Les retrouvailles expédiées, l’on passa rapidement à table. On parla peu pendant le repas, tant pour faire honneur à la cuisine de Nadège que par crainte des humeurs de Maurice. Après le dessert, Marine sortit sur la terrasse avec Jean.
Vers trois heures, après « son repos d’après la mange », comme il l’appelle, Maurice reparut sur la terrasse. Jetant un coup circulaire de sourcil broussailleux en direction du jardin, il prit un air contrarié et posa finalement son regard sur Jean qui lisait un livre épais, assis dans une des chaises longues.
« Et où est passée Marinou, demanda-t-il ?
Jean leva les yeux de sa lecture et réfléchit quelques secondes avant de répondre.
-Elle est partie pofleuragier vers la source du Bergalou, je crois.
-Qu’est ce que c’est que ces fariboles ?
-C’est un nouveau concept asiatique qui fait fureur en ce moment ; il s’agit chercher des fleurs et des herbes pour ouvrir ses chakra à la nature, pour éviter le stress. Ca marche mieux que les anti-dépresseurs, paraît-il. Elle a dit à Nadège qu’elle rentrerait tôt et qu’elle lui rapporterait un genre d’herbe aromatique pour le pot-au-feu.
-De la bariboulette ?
-C’est ça.
-J’espère qu ‘elle a pris la bartacelle de ta mère, au moins !
-La quoi, demanda Jean, l’air perplexe ?
-C’t’espèce de cabas à poignée qu’empèche les herbes de fermenter ! Si elle la met dans une poche plastique, sa bariboulette, elle va être joliment pistacoulomiée !
-Quoi ??
-Elle va puer comme un rat mort depuis deux lunes, fais pas ton granièseux ! T’as quand même pas oublié la langue du pays, toi aussi, non ? »
Sans répondre, mais souriant malgré lui, Jean se rallongea dans le transat et réouvrit son livre..
Maurice tourna son regard vers la colline, au Nord, au flanc de laquelle on voyait serpenter la courbe sinueuse du ruisseau, avant de bougonner :
« Hmmfph, qu’elle soit pas en retard au dîner, sinon, moi, je lui ouvre ses chapkas-trucs à grands coups de tatanes dans le patapoum ! » Puis, après un instant : « C’est quoi que tu nous lis ?
Jean posa à nouveau son livre et releva les yeux vers son père.
-Un ouvrage passionnant sur le sumatracianisme.
-Et quoi c’est encore que ça ?
-Une théorie scientifique qui ferait de « l’homme de Java », un homo erectus dont les restes ont été retrouvés en Indonésie, le véritable ancêtre de l’espèce humaine telle qu’on la connaît aujourd’hui.
-Et ben, te fait pas un claquage à lire ce truc, alors, répondit Maurice, les yeux toujours au nord. »
Pendant tout cet échange, il n’avait pas cessé de surveiller la colline. S’en apercevant, Jean lui fit la remarque.
« C ‘est que le p'tit gars à Michel s’est noyé dans le ru, dans la Combe Jaune, pendant la sécheresse de 63, et que y en a qui racontent que depuis, y aurait des bruits pas normaux tout autour. »
Pour la première fois, le ton de Maurice traduisait, en plus de son habituel caractère d’ours mal léché, une inquiétude qui paraissait réelle.
« C’est des ragots de bonnes femmes, tout ça, rétorqua Jean. C’est juste des superstitions.
-Te moques pas d’la superstition, gronda Maurice, c’te montagne, l’est pas normale, et ça date pas d’hier ! J’aime pas qu’la p'tite y soit allée toute seule !
-Tu t’inquiètes pour rien, papa, soupira Jean. Elle est solide, il ne lui arrivera rien, ne t’en fais pas.
-Ouais, ben touche du bois quand même, pour être sûr ! » rétorqua son père. Sur ce, il rentra dans la maison.
Jean se réinstalla au fond de la chaise longue. Son regard dériva un moment au hasard, puis se posa finalement sur le chêne vert qui surplombait la terrasse. Un klinbalachansonnette, un pinson du sud-ouest de la France, reconnaissable à son plumage brun à la queue orangée et à son chant mélodieux, était posé sur une de ses branches. Il se gratta un instant le dos avec son bec, puis lança une seule trille avant de s’envoler, droit vers le sud. Le mistral se leva en murmurant, faisant frémir les feuilles des arbres sombres sur la colline et secouant la sonnaille pendue au-dessus du porche. Le « bling-bling » de la petite cloche semblait rythmer le souffle du vent qui dévalait la colline. Jean frissonna sous la brise, puis repris sa lecture.
Ce soir là, ils dînèrent en retard. Maurice paraissait plus sombre encore qu’à l’accoutumé, sans doute à cause de Marine qui n’était toujours pas rentrée.
Toutefois, ce fait fut éclipsé par un autre, plus surprenant : bien qu’elle n’ait pas pu y mettre de bariboulette, le pot-au feu de Nadège avait un goût frais et poivré, discret, mais persistant. Peut-être étais-ce dû au fait que le puits étant à sec depuis plusieurs jours à cause de la sécheresse, elle était allé puiser l’eau pour le bouillon directement dans le Bergalou.
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
2 votes... quelqu'un s'y oppose encore?
Qu'il se lève maintenant ou bien se taise à jamais!!
Qu'il se lève maintenant ou bien se taise à jamais!!
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
Faut que je le lise...
Je le ferai ce soir, dans le train. D'ici là j'ai un exam d'anat ^^
Je le ferai ce soir, dans le train. D'ici là j'ai un exam d'anat ^^
Scorp- Parnassien
- Messages : 173
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
Je vote oui car bien mené, amusant et facile à lire meme si quand on les attend, ils arrivent un peu tous à la fois :p.
Sinon, je veux savoir : qu'est il arrivé à la miss ??? ^^
Sinon, je veux savoir : qu'est il arrivé à la miss ??? ^^
Scorp- Parnassien
- Messages : 173
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
C'est le principe de la nouvelle : on ne sait pas. La chute laisse au lecteur une infinité de possibilité ; à lui de choisir !
Il n'est d'ailleurs pas rare que l'auteur n'en sache rien lui-même...
Il n'est d'ailleurs pas rare que l'auteur n'en sache rien lui-même...
Piiwhy- Plume de Plomb
- Messages : 145
Date d'inscription : 08/10/2008
Age : 36
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
Si tu ne sais pas, mérites tu la plume d'or?? !!
Je te la décerne!! Bravo
Je te la décerne!! Bravo
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
J'accepte la récompense avec la dignité du dictateur de république bananière élu à l'unanimité lors d'une éléction à lacquelle il était le seul candidat.
Cette tirade apaise-t-elle votre rage, cher maître des lieux ?
Cette tirade apaise-t-elle votre rage, cher maître des lieux ?
Piiwhy- Plume de Plomb
- Messages : 145
Date d'inscription : 08/10/2008
Age : 36
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
Moi je veux savoir !!
Personne n'a décrété qu'une nouvelle devait laisser le lecteur en suspend et en plus je déteste ça : c'est bien trop facile pour l'auteur !
*boude*
---
Bon, je suis pas fâchée pour de vrai mais je ne plaisante qu'à moitié en disant que je n'aime pas les histoires sans fin... :p
Personne n'a décrété qu'une nouvelle devait laisser le lecteur en suspend et en plus je déteste ça : c'est bien trop facile pour l'auteur !
*boude*
---
Bon, je suis pas fâchée pour de vrai mais je ne plaisante qu'à moitié en disant que je n'aime pas les histoires sans fin... :p
Scorp- Parnassien
- Messages : 173
Date d'inscription : 29/09/2008
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
Je te l'ai dit je n'en sais rien, mais j'ai toujours appris en cours de français que les nouvelles doivent avoir une chute ouverte ; les nouvelles de Maupassant fonctionnent comme ça, les short stories de Poe également, ainsi que beaucoup d'autres. La nouvelle classique, c'est ça
Ceci dit, il semble que le style ait évolué et beaucoup de nouvelles soit plus claires, moins ouvertes.
Moi je préfère le style à l'ancienne, c'est plus romantique !
Ceci dit, il semble que le style ait évolué et beaucoup de nouvelles soit plus claires, moins ouvertes.
Moi je préfère le style à l'ancienne, c'est plus romantique !
Piiwhy- Plume de Plomb
- Messages : 145
Date d'inscription : 08/10/2008
Age : 36
Re: RESULTATS 2EME CONCONCOURS
Il n'empêche que je suis d'accord avec Scorpio (et comme je suis la principale autorité sur ce forum vous vous devez de m'écouter (si vous aviez accepté les rangs de modérateurs vous n'en seriez pas réduits à cette extrémité)): rien n'est pire qu'une chute dans l'inconnu (ohhh la belle métaphore), et je dois avouer apprécier les belles chutes bien retentissantes (Calvino est très doué pour cela)
Bien sur mon argumentation se base sur des preuves tangibles: depuis quelques années je lis une BD (la croix de cazenac pour ceux qui connaissent) et nous savons qu'à la fin des tomes les héros vont trouver un trésor (dont on ignore la nature),... et bien on ne saura jamais de quoi il retourne car l'histoire se termine dans une grande lumière blanche alors que les héros pénètrent dans la salle du trésor.
...rageant...
Bien sur mon argumentation se base sur des preuves tangibles: depuis quelques années je lis une BD (la croix de cazenac pour ceux qui connaissent) et nous savons qu'à la fin des tomes les héros vont trouver un trésor (dont on ignore la nature),... et bien on ne saura jamais de quoi il retourne car l'histoire se termine dans une grande lumière blanche alors que les héros pénètrent dans la salle du trésor.
...rageant...
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