Où es-tu ?

Comme l'on ma récemment reproché ( mais oui Marsu, c'est de toi dont je parle ) de commenter plus que de poster des messages, je vous livre en patûre un poème que j'ai récement remanié.

Je vais dire que c'est bien... MAIS j'ai beaucoup de choses à dire...

Tout d'abord "un disque blanc croit " sa lumière dissous. Les ombres qui s’allongent aux pieds des forêts." j'ai un peu de mal avec ces deux vers mais passons.

Tu as laissé une faute d'orthographe dans ce poème que MÊME moi suis capable de voir... donc je te laisse éditer ton message !! (cruel je suis...)


Ensuite c'est bien construit.. mais je n'ai pas compris de quoi cela parle? est-ce un expérience personnelle? Qu'as tu fait cet été dont je ne soupçonne pas l'existence? ^^

J'aime beaucoup en revanche l'idée du sang noir... c'est une formule d'Homère qui me ravità chaqu fois que ej tombe dessus... mais là c'est en dehors du contexte de la guerre ou du meurtre... enfin je crois??

d'accord avec toi, la lune est fort mal décrite, mais la lumiere dissous les ombres, j'aime bien, et puis l'image me rappelle les paysages qui servent d'inspiration au décor
passons rapidement sur les fautes ( j'avais en plus oublié un accent ), pour critiquer ton acuité visuelle : j'indique au debut du message que ce poème a eté remanié récement, mais il est en fait beaucoup plus vieux, donc pas de dossier d'été :p. en revanche il s'agit bien d'une expérience personnelle, l'expérience ces heures sombres de spleen à chercher ( ou à attendre ) quelque chose ou quelqu'un qui n'est pour l'instant jamais venu. d'ailleurs, ce texte s'est d'abord intitullé "Attente", avant de s'appeler "Où es-tu" qui souligne mieux le coté désespéré de la recherche/attente.
pour le sang noir, c'est une image, une image d'un coeur si profondément meutri qu'il utilise son propre sang pour marquer son deuil. la noirceur souligne la notion de deuil, et comprte en plus une notion d'intensité puisque le sang est rouge sombre mais qu'il devient presque noir après plusieurs couches, d'où l'idée de beaucoup de sang, donc de blessure très profonde.

et si tu le renommais "je te cherche"?

ce serait accorder trop d'importance à la recherche, alors qu'en fait il est beaucoup plus question d'attente selon moi
le personnage du poème est immobile, il regarde la vie défiler devant ses yeux, et seul son intérieur ( âme et cœur ) sont en mouvement
sa recherche est une recherche abstraite, en pensée et non en acte, une attente au sens anglais "expectation"
en fait, où es-tu me parait la meilleure solution pour mêler les deux idées : c'est une interrogation , comme si le personnage avait laissé partir quelqu'un et attendait/espérait son retour, et en même temps une recherche en pensée, comme s'il cherchait a la localiser sur une carte invisible.
une synthèse du passif physique et de l'actif mental en somme, il est beaucoup plus actif en pensées qu'en actes

rock your body....

Move it move it!!!

Après les deux premiers quatrains qui m'ont parut une description forcée à laquelle je n'étais pas habituée dans tes poèmes (oui je suis rude :p), les deux tercets sont proprement magnifiques d'images et de sentiment.

De là, mon avis est assez dispersé sur ce texte. Je ne saurai pas dire s'il m'a plu ou non. Il m'a touchée c'est sur et les idées y sont fortes. C'est les mots qui me paraissent mal choisis je pense (dans la première partie, la seconde j'ai rien à redire... ou presque ^^).

Je m'explique en profondeur :

"Les ombres qui s’allongent aux pieds des forêts." l'image est bonne et évocatrice et forte mais la formulation empêtre tout ça dans des mots trop courts et trop nombreux alors qu'on y attend des mots longs, posés... qui évoque les ombres qui s'alongent à mesure que le soleil se couche... d'ailleurs, plus d'ombre une fois la lune levée ^^

"Je regarde sans voir le cycle des journées,
Des nuits et des matins, le temps me paraît floue,"

> ceux là je les aimes par contre après le premier quatrain laborieux à lire c'est du bon !
Attention à la faute d'orthographe sur flou ^^

"Le monde semble mort, la vie s'est arrêtée."
> et plouf... ça retombe. Je ne saurai dire pourquoi mais celui ci me choque (peut être parce qu'il est entre les deux précédents (très bons) et les tercets (bons aussi) et qu'il n'est pas à la hauteur. c'est le nid de poule de la lecture :p. Tu viens de parler des cycles, des jours qui se succède, et là tu stoppes le défilé des jours qui avait entrainé le lecteur avec toi dans l'attente monotone : "mort", "arrêté".

Et comme il faut quand même que je parle de ce qui m'a touchée et ce qui est bien écrit ^^ :

L'image des larmes qui sèchent glaciales sur le visage m'a beaucoup touchée, de même que la description du froid de la longue attente solitaire qui semble éternelle (avec l'image du squelette).

"Et tandis que, mon âme a suivit ton visage,
Le reste de mon corps se meurt en t'attendant ;"

J'aime beaucoup aussi parce que ça laisse une fenêtre d'espoir : son âme est sauvée du froid et de l'abandon, seule rescapée. Mais au moins, l'homme n'est pas mort complètement, une renaissance est possible pourvu que l'objet de l'attente se montre.

Et pour finir, un vers très noir, fort, bien écrit même s'il rappelle peut être trop les grandes tragédies pour qu'on s'en contente en fermeture d'un poème court. On peut peut être lui reprocher de faire basculer le lecteur d'une description de paysage vu de l'extérieur du narrateur à la souffrance intime dont il est question.
La bascule d'un tableau d'hiver à une souffrance intérieure qui ne se fait qu'au dernier vers...
Je ne sais pas si ça m'a dérangé ou non mais ça fait sortir complètement de l'ambiance glacée de la campagne blanche en hiver pour la chair, le sanglant et le noir.

Voilou, j'ai essayé une critique constructive, je sais pas si je le referai souvent, ça dépend si ça vous paraît pertinent et si j'ai le courage de m'esquinter les yeux à me relire dans cette police :p

merci pour cette critique TRÈS constructive, le poème est retourné à l'atelier et est en cours
de remodelage.
continue ce genre de critique, c'est tres utile pour s'améliorer, et en plus ça fait plaisir de voir
ses poèmes étudiés et décortiqués comme ceux des plus grands

voici une nouvelle version pour les 2 qatrains
je sais qu'elle elles est très loin d'être parfaite, mais je ne recherhce pas votre assentiment, plutôt vos critiques et vos conseils pour l'améliorer :

La nuit tombe, écrasant de sa masse le soir.
La lune troue le ciel de son regard sévère.
Sa lumière blafarde étend sur le sol noir
Des ombres qui s’allongent sous les conifères.

Je vois, les joues sur les genoux, le monde noir
S’estomper peu à peu au fil des millénaires.
Une abscence suffit pour être au désespoir,
Mais je suis sans passion, et je suis sans colère.

le premier : rien à redire
très bonne tournure pour les ombres de la forêt.

Pour le second, j'accroche pas (encore moins que l'original en fait :s)


Je vois, les joues sur les genoux, le monde noir
>> les joues sur les genoux ? + répétition de "noir"
S’estomper peu à peu au fil des millénaires.
>> Ca va, même si je préfère l'image de l'enchainement jour-nuit
Une abscence suffit pour être au désespoir,
>> C'est dommage d'annoncer dès maintenant quelque chose que dans la dernière version on ne découvrait qu'a la fin. Et puis ça sonne trop comme "un seul être vous manque et tout est dépeuplé" mais en moins bien .
Mais je suis sans passion, et je suis sans colère.
>> J'aime bien, me fait penser à la chanson de Brel (l'ivrogne) par contre, est ce cohérant avec la suite qui parle des larmes ?
Il faudrait inclure l'idée de je suis sans passion a présent peut être ?

Quoiqu'il en soit, bravo pour le premier quatrain mais aussi pour l'effort de retravaillage, j'ai un mal de chien à reprendre un texte s'il ne date pas de plus de 6 mois :p.